La réduction des gaz à effet de serre et les enjeux énergétiques sont deux problématiques bien intégrées par tous. Avant de nous atteler à imaginer ce que sera la maison de demain, construisons d’abord celle d’aujourd’hui. Elle respectera son environnement, s’auto-régulera et s’intégrera parfaitement dans le paysage. Certaines d’entre elles ont déjà vu le jour sur le sol français. Gros plan sur la maison passive…
A vous qui transpirez à l’idée d’ouvrir votre facture EDF…ce qui suit va vous intéresser ! A l’heure actuelle, nos bâtiments et habitations consomment beaucoup trop. Matériaux énergivores, isolation insuffisante, utilisation abusive du chauffage…tout ceci pèse non seulement sur nos factures mais aussi bien plus sur la planète. Son addition à elle s’avère être beaucoup plus salée que la nôtre ! Les mesures prises par le Grenelle apportent des réponses, proposent des mesures, fixent des objectifs pour tenter d’enrayer ce fléau. Rénovation thermique des bâtiments, travaux d’entretien facilités par les tarifs préférentiels accordés par les banques…nous sommes formés pour être de parfaits petits éco-citoyens. Objectif : en 2020, tous les bâtiments seront passifs.
Le chauffage traditionnel, fini !
Il nous faut d’abord en passer par une révolution totale en matière de logement. Pour ceux qui veulent faire construire leur nid, quoi de mieux qu’une maison passive ? S’intégrant parfaitement à l’environnement, ne pesant pas sur les factures…elle a tout pour nous séduire. Tentons d’en savoir un peu plus. Commençons par une définition brute. La maison passive est un bâtiment très basse consommation suffisamment isolée et performante pour se passer de chauffage. Mais non, ne vous affolez pas, ces maisons n’ont pas pour but de vous transformer en glaçon pour ensuite vous faire disparaître de la surface de la terre pour cause de mauvais traitements envers votre planète ! Bien au contraire, pour vous récompenser de votre initiative verte, la maison passive s’auto-régule. Plus besoin de chauffage, le sigle EDF n’aura plus aucun sens pour vous ! En fait, la maison est suffisamment isolée et performante pour se passer de chauffage et se maintenir à une température de 18°C grâce à l’énergie dégagée par les occupants et leurs activités. En clair, bouger pour réchauffer la maison ! Au final, vous consommerez 90 % d’énergie de moins qu’une construction existante.
Une triple isolation
Mais nous n’aurons bientôt plus le choix. Le 31 janvier 2008, le Parlement Européen a adopté une résolution visant à rendre obligatoire la norme « maison passive » dès 2011 à l’ensemble des bâtiments neufs. Les bénéfices sautent aux yeux. Et ils éblouissent ! Et pas seulement sur la facture de chauffage. Jean-Michel Ferreira, heureux propriétaire d’une maison passive de 210 m2 ne paie plus que 150€ par an au lieu de 1500. Alors conquis ?
Le secret ? L’isolation. Triple vitrage, seul surcoût d’une construction passive, parois épaisses, isolant en ouate de cellulose, film pare-vapeur. Sans oublier un point essentiel : l’orientation de la maison. 75% au Sud et 15 % au Nord où seront installées les chambres et la salle de bain. Le recyclage de l’air intérieur s’effectue par le biais d’une VMC (ventilation mécanique contrôlée) qui récupère la chaleur de l’air sortant pour réchauffer l’air entrant. Résultat : une température homogène et une maison sans zones froides.
Depuis 2004, Kasabio, une société de construction spécialisée dans les locaux passifs, écologiques et bioclimatiques fait fleurir la passivité ! A son actif, entre autres, une crèche passive où, pour le bien-être des enfants, la température est maintenue à 21°C…sans chauffage ! Maison en bois, sans chauffage traditionnel, panneaux solaires, VMC, économies, respect…tels sont les mots clés de l’habitat durable…du présent…pour anticiper un futur plus radieux !
*Résumé: * Le mercure est utilisé depuis presque 200 ans dans les
amalgames dentaires et depuis leur première utilisation, leur
innocuité a été mise en doute. Depuis 2 décennies, différentes
recherches ont montré que le mercure de ces amalgames était relargué
continuellement dans la bouche, principalement sous forme de vapeur,
qui sont ensuite inhalées, absorbées dans les tissus et enfin liées
aux protéines de la cellule.
Des controverses plus récentes se sont créées à propos de l’emploi
du mercure dans les vaccins (/thimerosal/) comme agent conservateur
et du mercure présent dans la nourriture. La toxicité du mercure est
connue, bien que les mécanismes biochimiques par lesquels le mercure
interagit dans le corps humain ne soient pas tous élucidés. Si
personne ne conteste plus le fait que les amalgames relarguent du
mercure dans la bouche des porteurs d’amalgames, la controverse
actuelle sur l’innocuité de amalgames porte essentiellement sur la
question de la dose minimum pouvant entraîner un effet négatif sur
la santé. Cet article propose un état de l’art (bibliographie)
concernant la bibliographie sur le mercure et/ou les amalgames
dentaires.
1 Les différentes formes de mercure
Un amalgame dentaire est réalisé par la réaction à froid du mercure
liquide sur une poudre métallique qui conduit à la formation d’un
alliage cristallisé composé de mercure (50%), d’argent, de cuivre et
d’étain. Selon les fabricants, d’autres métaux peuvent être ajoutés.
Le mercure metallique Hg^0
Le mercure élémentaire Hg^0 est mal absorbé par ingestion mais il est
très bien absorbé par inhalation sous sa forme vapeur. Il se volatilise
d’ailleurs à température ambiante. Une fois absorbé par les poumons,
cette forme de mercure est liposoluble et peut traverser la barrière
hématoencéphalique ou placentaire. Oxydé sous forme Hg^2+ , le mercure
peut rester dans le cerveau pendant des années. Il est utilisé dans les
thermomètres, les amalgames dentaires et des applications industrielles
et domestiques.
Le mercure inorganique Hg^2+
Le mercure inorganique Hg^2+ est présent dans les cosmétiques et les
produits ménagers. il est bien absorbé par ingestion et à travers la
peau. Il peut provenir de l’oxydation du mercure vapeur. Sous cette
forme, il passe difficilement la barrière hémato encéphalique mais peut
être retrouvé dans le cerveau par transformation d’autres formes de
mercure où il peut alors rester plusieurs années.
Le mercure organique
Les deux formes du mercure organique qui couramment rencontrées sont le
méthylmercure (CH_3 Hg^+ ) provenant essentiellement du poisson et
l’éthylmercure (C_2 H_5 Hg^+ ) utilisé comme agent conservateur dans les
vaccins.
2 Les amalgames dentaires ne sont pas stables et libèrent du mercure.
Les amalgames, première source de mercure inorganique
Au début des années 80, plusieurs laboratoires ont montré que de la
vapeur de mercure (Hg^0 ) est continuellement libérée par les amalgames
[VimyLorscheider, 1985 <#vimy1985>]. Les niveaux de mercure dans l’air
et sanguins sont corrélés à la surface et au nombre d’amalgames des
molaires. En outre, ce taux de relargage est nettement augmenté
immédiatement après brossage des dents ou mastication (taux de relargage
multiplié par 15) [Svare, 1981 <#svare1981>].
La quantité de mercure relâchée par les amalgames peut être très
variable d’un individu à un autre et dépend de nombreux paramètres :
taux de relargages, d’inhalation, d’absorption, durée de stimulation par
mâchage ou brossage des dents…); elle est aggravée en cas de bruxisme ou
de consommation de chewing-gum, notamment les anciens fumeurs utilisant
des pâtes à mâcher à la nicotine[Barregård et al., 1995
<#barregard1995>]. Les taux de relargages, d’absorption, De plus, les
quantités moyenne de mercure absorbées varient selon la méthode de
mesure. Il n’est donc pas facile de fixer une valeur moyenne de la
quantité de mercure relarguée chaque jour.
Un amalgame avec une surface de 0.4 cm^2 peut libérer jusqu’à 15 µg
Hg/jour par usure mécanique, évaporation et dilution dans la salive
[GrossHarrison, 1989 <#gross1989>]. Concernant la valeur moyenne
relarguée dans la bouche de porteurs d’amalgames, la valeur basse serait
d’environ 2 µg par jour [??? <#mackert1987>] et la valeur haute de 27µg
par jour[??? <#patterson1985>]. L’OMS retient une valeur moyenne de
10µg/jour [Organization, 1991 <#who1991>].
Il semble aujourd’hui admis que les amalgames dentaires soient la
première cause d’absorption de mercure, devant le poisson et les
produits de la mer (2,3 µg/jour) ou l’eau (0,3 µg /jour) [OMS1991
<#who1991>] bien que les formes de mercure soient différentes.
Un autre facteur aggravant le relargage de mercure est la présence de
métaux différents en bouche créant un phénomène d’électrogalvanisme :
amalgames et couronnes par exemple, mais certaines études ont également
mis en évidence ce phénomène entre anciens amalgames et amalgames
récemment posés [HollandI., 1988 <#ravnholt1987>].
Le mercure s’accumule dans le corps sans que le taux sanguin ne
s’élève.
Différentes etudes menées par traçage de mercure radioactif sur le
mouton, le singe ou l’homme (autopsies) ont mis en évidence
l’accumulation du mercure issu des amalgames dentaires [Nylander et al.,
1987 <#nylander1987>] notamment dans les reins, le cerveau, le système
gastro-intestinal, le foie ou les tissus de la mâchoire. La première
étude de Vimy a été attaquée sur plusieurs points : placement des
amalgames en vis à vis, mercure éventuellement avalé lors du placement
des amalgames (absence de digue en latex) …Les études menées sur le
mouton ont cependant montré que le niveau sanguin de mercure reste bas,
indiquant que le taux sanguin de mercure n’est pas un indicateur fiable
d’intoxication ou de la charge corporelle totale en mercure [Hahn
et al., 1989 <#hahn1989>]. Un test de “provocation” à l’aide d’un
chélateur devrait en effet être utilisé [Godfrey, 2003 <#godfrey2003>].
3 Effets du mercure des amalgames sur la cellule et les fonctions
organiques.
Métabolisme
La principale source de mercure vapeur (mercure metallique Hg^0 )
provient des amalgames alors que le mercure organique vient
principalement de la nourriture, notamment les produits de la mer.
L’absorption du mercure metallique est faible par voie digestive (<1%).
Approximativement 10% des vapeurs de mercure Hg^0 sont transportées
jusqu’aux poumons où 80% du mercure est absorbée [??? <#vamnes2003>]. Ce
mercure est ensuite oxydé dans les cellules en Hg^2+ . Les ions
mercureux sont par ailleurs mieux assimilés que Hg^0 par voie digestive.
A l’instar des formes organiques, le mercure metallique Hg^0 est soluble
dans les lipides et peut traverser les membranes cellulaires, dont la
barrière hémato encéphalique [Lorscheider et al., 1995
<#lorscheider1995>] ce qui explique sa distribution dans le cerveau, le
placenta ou le lait maternel. A l’inverse, Les ions mercureux diffusent
mal à travers les membranes cellulaires. Le mercure pourrait en fait se
lier au groupement SH de l’enzyme ce qui changerait la conformation de
l’enzyme et l’inactiverait. Les groupements sulfhydryl (-SH) des
protéines se lient aux métaux de transitions, dont le mercure, ce qui
changerait la conformation de certaines enzyme et les inactiveraient
(thèse bélanger).
Le mercure intracellulaire se lie ainsi au glutathion (GSH), principal
composé sulfhydryl, et aux protéines comportant un groupe cystéine. Une
fois lié au glutathion, le mercure peut quitter la cellule et se déposer
dans d’autres organes ou tissus ou être éliminé.
Élimination
Le mercure non métabolisé des dérivées organiques subit une excrétion
biliaire. Les dérivées minéraux sont excrétés essentiellement par les
reinsLa demi vie sanguine des dérivés inorganiques présente deux phases
(quelques jours et 2-3 semaines) alors que celle du methylmercure peut
aller jusqu’à 190 jours[Poupon, 2007 <#poupon2007>]. Les dérivées
tissulaires sont variables de 2 jours pour le poumon à 2 mois pour les
reins. Une inconnue subsiste sur la demi-vie dans le cerveau : elle est
aussi biphasique avec une seconde demi-vie très longue et *inconnue*.
D’après [Aposhian et al., 1992 <#aposhian1992>], 65% du mercure éliminé
par les urines vient des amalgames dentaires et la quantité éliminée est
corrélée à la surface totale des amalgames. Le mercure dans les urines,
le sang et les selles diminue quand les amalgames sont enlevés [Molin
et al., 1990 <#molin1990>,Barregård et al., 1995 <#barregard1995>]. Des
tests réalisés avec un chélateur du mercure (DMPS) ont montré que les
2/3 du mercure éliminés par les urines provenaient des amalgames.
Système immunitaire
Des réactions auto-immunes ont été mis en évidence sur la souris,
montrant le rôle de l’argent contenu dans les amalgames [Hultman et al.,
1994 <#hultman1994>]. Chez l’homme, la quantité d’argent dans les selles
est également corrélée au nombre d’amalgames dentaires [SkareEngqvist,
1994 <#skare1994>]. Différentes études ayant montré que le mercure se
concentre dans les reins chez le mouton, le singe ou l’homme, certaines
recherches se sont orientées sur les effets du mercure à de telles
concentrations. Chez le mouton et le singe, les études montrent une
capacité rénale détériorée (baisse de l’albumine, baisse de l’inuline,
augmentation du sodium) [Boyd et al., 1991 <#boyd1991>].
3.1 Flore bactérienne
Des bactéries présentes dans l’intestin peuvent développer une
résistance au mercure. Ces bactéries sont alors davantage susceptibles
de développer une résistance aux antibiotiques. Des expérience menées
sur des singes porteurs d’amalgames ont montré une hausse importante de
bactéries résistantes au mercure dans la cavité buccale et les
intestins, jusqu’à ce que les amalgames soient retirés. La majorité de
ces bactéries étaient aussi résistantes aux antibiotiques [Summers
et al., 1993 <#summers1993>]. Les micro organismes ne présentant pas la
même résistance aux métaux, il est possible qu’en présence de métal, une
espèce deviennent dominantes dans le milieu. Une étude menées sur
différentes levures (/Saccharomyces cerevisiae, Candida albicans/ et
/Candida tropicalis/) a montré que le mercure était le metal le plus
toxique testé (parmi cadmium, arsenic, selenium et plomb) et que le
genre /candida/ était la levure la plus résistante [Berdicevsky et al.,
1993 <#berdicevsky1993>].
Par ailleurs, des micro-organismes peuvent modifier la forme du mercure
présente dans le milieu en transformant le mercure de la forme organique
à la forme inorganique ou l’inverse. Ainsi les deux espèces de levure
/Saccharomyces cerevisiae/ et /Candida albicans/ peuvent former du
mercure organique à partir de chlorure de mercure. La quantité de
mercure organique formé est proportionnel à la quantité de HgCl_2
ajoutée au milieu. Dans tous les cas, /C. albicans/ produisait davantage
de mercure organique que /S. cerevisiae/ [Yannai et al., 1991
<#yannai1991>].
Une étude menée en 2002 sur 83 enfants montre cependant que la
différence de flore (plaque dentaire, salive) entre porteurs d’amalgames
et population test était faible [Pike1 et al., 2002 <#pike2002>]. Une
étude portant sur les primates [Summers et al., 1993 <#summers1993>]
arrive à des conclusions opposées : augmentation des streptocoques
résistants au mercure après placement d’amalgames. Les auteurs
soulignent qu’un des problèmes est l’absence de normes internationales
sur le critère de “résistance au mercure” et qu’une grande variété de
concentrations en HgCl_2 est utilisée pour caractériser les souches de
“sensible“ à ”resistant”. Des études menées sur la flore intestinale
mènent aussi à des résultats contradictoires.
3.2 Système reproducteur
Des expositions chroniques au mercure inorganique perturbent le système
reproducteur. Différentes études ont montré un effet négatif chez
l’animal. Une étude (par questionnaire sur un échantillon de 418 femmes)
a également montré que le personnel féminin des cabinet dentaires avait
une fertilité réduite [Rowland et al., 1994 <#rowland1994>].
Le mercure agit de façon plus marqué sur le système nerveux en
développemment que sur celui de l’adulte. Plusieurs études menées sur
l’animal et l’homme ont montré que des doses faibles de mercure in utero
pouvaient entrainer des problèmes neurologiques : intelligence réduite,
retard d’apprentissage, problèmes de coordination [Berlin et al., 1992
<#berlin1992>,Fredriksson et al., 1992 <#fredriksson1992>]... Les études
menées sur le mouton par l’équipe de Vimy ont montré que le mercure
était retrouvé dans le foetus des le 2^/e/ jour suivant le placement des
amalgames. Chez la mère, les plus fortes concentrations de mercure se
trouvaient dans le foie et les reins, alors que chez le foetus, le
mercure etait concentré dans le foie et l’hypophyse. Le taux mercuriel
sanguin était plus élevé chez le foetus que chez la mère. Le lait
maternel est également corrélé au nombre d’amalgames de la mère. Les
auteurs déconseillent la pose ou la dépose d’amalgame chez la femme
enceinte ou allaitante [Vimy et al., 1994 <#vimy1997>].
3.3 Système nerveux
Certaines forme du mercure sont liposolubles (mercure élémentaire et
methyl-mercure) et l’exposition chronique à ces éléments mènent à une
accumulation dans les tissus riches en lipides comme le cerveau.
3.3.1 Mercure et neurodégénérescence
Il est aujourd’hui établi que le mercure s’accumule de façon sélective
dans le cerveau, notamment dans les zones en lien avec la mémoire. Le
mercure pourrait être impliqué dans l’apparition de la maladie
d’Alzheimer : une formation anormale des microtubules (perturbation de
la polymérisation liée à la tubuline), caractérisant la maladie
d’Alzheimer a été mis en évidence dans le cerveau de rats intoxiqués
avec l’ion Hg2+ [Pendergrass et al., 1997 <#pendergrass1997>]. Ces
effets ont pu être montrés chez le rat avec des expositions à des
vapeurs de mercure similaires à celles mesurées dans la bouche d’êtres
humains avec amalgames.
La tubuline est en effet un composant majeur de la structure membranaire
du neurone. Pendant la croissance normale de la cellule, les molécules
tubulaires s’imbriquent bout à bout (polymérisation) pour former les
microtubules, protégeant les neurofibrilles (autre protéine structurale
de l’axone). Cette polymérisation est liée à l’hydrolyse de la Guanosine
triphosphate (GTP) qui fournit l’énergie nécessaire à la polymérisation.
En présence d’une /très faible concentration/ de mercure Hg^0 , la
membrane neuronale dégénère, laissant les neurofibrilles dénudées, sans
structure protectrice [Leong et al., 2001 <#leong2001>]. Cette étude a
montré que le mercure infiltre la cellule et s’attache aux sites
réservés à la liaison avec la GTP, empêchant les molécules de
s’imbriquer entre elles : les microtubules et le cône axonique se
rétractent, les neurofibrilles s’agrègent ou s’emmêlent. L’effet n’a pas
pu être reproduit avec d’autres métaux lourds. Des lésions semblables
ont été observées dans les cerveaux de 80% des patients souffrant de la
maladie d’Alzeihmer.
Il a été également montré que le mercure inorganique perturbe la
différentiation des cellules souches neurales : les propriétés
morphologiques des astrocytes sont alors modifiées et /la population de
neurones est réduite/ [Cedrola et al., 2003 <#cedrola2003>].
3.4 Cellule
L’exposition au MeHg est associé à une augmentation de la permeabilité
de la membrane des mitochondries, des altérations dans le cycle
glutamine/glutamate, une production accrue de dérivé réactifs de
l’oxygènes (radicaux libres) et par conséquent une augmentation des
dommages oxidatifs . Enfin, le MeHg déclenche des mécanismes de rupture
qui mènent à des dysfonctionnements cellulaires et la mort de la cellule
[??? <#yin2007>].
4 Le cas des personnels des cabinets dentaires
5 Les chélateurs du mercure
Les agents chélateurs du mercure sont souvent des composés sulfhydril,
comme les molécules contenant des groupements thiols. Les groupements
thiols de ces molécules entrent en compétition avec ceux des systèmes
enzymatiques pour fixer le mercure. Un “bon” chélateur devrait en
principe être hydrosoluble : un chélateur liposoluble pourrait avoir un
effet redistributeur vers les organes ciblés [<#baum1999>].
DMPS (unithiol)
DMSA (succimer)
EDTA
Une étude mené en 1993 a montré que les complexes mercure-EDTA
considérés jusqu’alors comme biologiquement inertes ont la capacité de
détruire le cytosquelette neuronale [Duhr et al., 1993 <#duhr1993>]. La
tubuline est un composant majeur du cytosquelette des neurones. Les ions
Hg2+ inhibent la polymerisation de la tubuline in vitro et in vivo et
détruisent les microtubules déjà formés. Cet effet ne peut être inhibé
par l’ajout d’EDTA ou d’EGTA qui se lient pourtant avec une grande
affinité aux ions Hg2+. Au contraire, les complexes de HgEDTA ou de
HgEGTA augmentent l’effet nocif du mercure, en empêchant l’interaction
avec la GTP sur la beta tubulin, étape pourtant essentielle à la
polymérisation. Pour les auteurs, l’omniprésence du mercure dans
l’environnement et l’utilisation de l’EDTA comme additif alimentaire
(E385) et en médecine pose un problème potentiel de santé publique.
BAL (dimercaprol)
Autres composés
6 Position des autorités sanitaires françaises
6.1 Conseil supérieur d’hygiène publique de France
Dans un rapport publié en 1998 [CSHPF, 1998 <#cshpf1998>], le CSHPF
donne plusieurs informations et émet des recommandations sur
l’utilisation des amalgames.
les amalgames dentaires libèrent du mercure sous différentes formes, et
cette libération est augmentée par la mastication. Il est conseillé
d’éviter la mastication de gomme à mâcher.
L’absorption principale se fait au niveau pulmonaire (mercure métal).
Une partie du mercure franchit la barrière hémato-encéphalique et
l’oxydation du mercure Hg_0 mène à une accumulation locale. Le rein est
le lieu d’accumulation principal. Le mercure métallique passe facilement
la barrière placentaire.
Si le taux sanguin n’est pas un bon indicateur, les concentrations
sériques, urinaires et tissulaires sont généralement corrélées au nombre
d’amalgames. Les taux tissulaires fœtaux sont corrélés au nombre
d’amalgames de la mère mais non la concentration dans le sang du cordon.
Il ne faut pas placer d’amalgames dentaires au voisinage d’autres
restaurations métalliques et réaliser le fraisage et le polissage de
l’amalgame sous refroidissement, aspiration et champ opératoire, ces
interventions entrainant la libération de mercure.
6.2 AFSSAPS
Le dernier rapport de l’AFSSAPS sur l’amalgame dentaire date de 2005
(actualisé en 2007). Il s’appuie en partie sur le rapport du CSHPF. Ce
rapport explique que le mercure est libéré par dissolution/abrasion et
peut ensuite atteindre les poumons ou le système digestif. La
mastication de chewing-gum augmente cette libération (p 18). L’amalgame
étant le matériau le plus corrodable, le couplage galvanique avec
d’autres métaux va créer des courant au seins de la sphère buccale et
accélérer la dégradation de l’amalgame (p 15).
Des particules contenant des phases argent/mercure ou étain/mercure
peuvent passer par le système digestif. Au niveau pulmonaire, le mercure
est rapidement absorbé, pénétrant dans la circulation générale (p 21).
Une libération de vapeur de mercure peut survenir lors de la mise en
œuvre clinique (condensation, polissage, dépose). Ces travaux doivent
être effectués sous refroidissement, avec aspiration et digue. La pose
et plus encore la dépose augmentant la libération de mercure, ces actes
doivent être évités chez la femme enceinte ou allaitante.
Ses propriétés lipophiles permettent sa diffusion dans le cerveau ou les
ions mercuriques sont piégés et accumulés localement : ceci explique la
toxicité du mercure au niveau du cerveau et sa longue demi-vie dans cet
organe (p 22).
De même, une partie du mercure métallique peut passer par diffusion la
barrière placentaire : le placenta présente des concentrations de
mercure très supérieur à celles du sang maternel et ces concentrations
dépendent du nombre d’amalgames de la mère. le mercure est ensuite
distribué dans l’organisme fœtal, notamment le cerveau (p 24). L’organe
le plus touché est le rein, avec des concentrations 10 fois plus élevées
chez les porteurs d’amalgames.
Néanmoins, l’AFSSAPS conclut que les concentrations de mercure
identifiées ne sont pas de nature à entraîner des effets toxiques sur
l’organisme. L’amalgame dentaire reste selon l’agence un matériau de
bonne qualité et la balance bénéfice/risque lui reste favorable : ceci
justifie le maintien de son utilisation.
7 La méthodologie des études sur les amalgames
En 2004, une publication allemande émet l’hyptohèse que la plupart des
études sur la toxicité des amalgames dentaires comportent plusieurs
biais méthodologiques qui pourraient expliquer la controverse [Mutter
et al., 2004 <#mutter2004>]. L’hypothèse de base est que la
concentration de mercure dans les urines ou le sang ne reflètent pas la
charge mercurielle dans le corps et n’est pas corrélée à la sévérité des
symptômes. La demi vie du mercure dans le sang est courte car le mercure
pénètre rapidement dans les tissus : l/e taux mercuriel sanguin reflète
ainsi uniquement l’exposition récente au mercure/. En outre, quand
l’exposition au mercure s’arrête, la demi vie du mercure dans le cerveau
ou les os varie de 1 à 18 ans [Opitz et al., 1996 <#opitz1996>]. Selon
les auteurs, la mesure du taux sanguin de mercure ne peut donc pas être
utilisée pour diagnostiquer une intoxication au mercure : en
particulier, des personnes présentant le même taux sanguin de mercure
peuvent présenter des symptômes complètement différents. La question est
alors de savoir pourquoi les individus réagissent de façon différentes à
la même exposition mercurielle.
D’autres études fournissent une réponse au moins partielle : les
patients souffrant de symptômes liés aux amalgames possèdent plus
souvent l’allèle codant pour l’apolipoprotéine E4. La présence de ce
gêne est par ailleurs un facteur de risque pour la maladie d’Alzheimer.
Un lien possible est que l’apo-E-4 présente une capacité de
détoxification du mercure réduite par manque de groupe thiols. À
l’inverse, l’Apo-E-2 et l’Apo-E-3 peuvent lier et donc détoxifier les
métaux lourds comme le mercure et le plomb [Godfrey, 2003 <#godfrey2003>].
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[size=110:1j0wl2m9]"Le passage d'un mode de production conventionnel à un mode de production biologique a un effet souvent globalement positif sur la biodiversité".
Voilà qui sonne comme une évidence pour tous les adeptes du bio. Sauf que la dite phrase est extraite d'un rapport de li'Inra. Vous savez, l'Institut national de la recherche agronomique, ce temple du rendement à tout crin, où pendant cinquante ans on n'a eu qu'une obsession : faie produire aux paysans toujours plus à coups de pesticides d'engrais chimiques et d'abattage systématique des talus et des haies pour laisser la voie libre aux gros tracteurs. Eh bien, miracle. L'Inra vient d'être touché par lka grâce du bio. Son rapport intitulé "Agriculture et biodiversité ", pondu cet été à la demande de nos ministres et de l'Agriculture et de l'Écologie, passe en revue tous les bienfaits de la culture bio. Non seulement, comme nous le rappelle l'Inra c'est un coup de pouce à la fameuse biodiversité mise en avant par le grenelle de l'environnement, mais produire bio peut s'avérer bénéfique pour le porte-monaie de l'agriculteur.
Et la vingtaine de chercheurs d'expliquer que lorsque l'on arête d'asperger à tout va de pesticides, les insetes pollinisateurs et les tueurs de ravageurs reviennent travailler au champ, ce qui compense la perte de rendement. D'autant que le paysan se ruine moins en achat de cochonneries chimiques.
Porté par un enthousiasme de converti, l'Inra appelle carrément à réduire le nombre de poulet, cochons, vaches dans les zones d'élevage intensif. Pour les grandes plaines céréalières comme la Beauce, où l'on flirte avec les 75 quintaux de l'hectare, la consigne désormais est de lever le pied sur les rendements, et de replanter haies, bosquets... Les ingénieurs de l'Inra en sont même à regretter que l'agriculture biologique "peine à se développer en France". Tout ça, à cause entre autres, des "politiques publiques insuffisament incitatives et rémunératrices" comparées "aux soutiens et revenus que peut espérer une exploitation conduite de façon conventionnelle"
Et l'on croit rêver quand il est question d'un "effort de recherche trop faible en agriculture bio". Pourvu que cette conversion ne soit pas biodégradable!
La nouvelle est plutôt bonne, et le ton sarcastique de l'article semble justifié. Il faut toutefois se rappeler que les organismes de recherche peuvent avoir une inertie liée à plusieurs facteurs comme les modes dans les thématiques et le fait qu'une preuve scientifique coûte plus cher en investissement "qu'une évidence pour tous les adeptes du bio".
Il va falloir maintenant aller reconvertir les agriculteurs qui ont connu le remembrement avec l'arrachage massif des haies et l'inondation de pesticides sur leurs cultures. Bon courage pour aller expliquer le retournement de veste!
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http://www.robindesbois.org/PCB/PCB_hor ... tml#artois
Sur le bassin Artois-Picardie, les zones de Lille et Valenciennes concentrent la plupart des sites, le département du Nord totalisant à lui seul 46 sites sur 61 répertoriés sur ce bassin!
Les PCB sont des liquides plus ou moins visqueux voire résineux, insolubles dans l'eau, incolores ou jaunâtres, à forte odeur. Ils font partie des contaminants bioaccumulables et retrouvés dans certain tissu gras chez l'humain, y compris dans le lait humain. En raison de leur caratère stable (quasi indestructibles dans le milieu naturel!), les PCB sont classés dans les toxiques persistants et sont ainsi fréquemment trouvés dans l'environnement, notamment dans les boues de curage. Ils sont ensuite exportés par les poissons gras et leurs prédateurs.
La première source alimentaire est le poisson. Les anguilles qui se nourrissent volontiers dans les sédiments et accumulent des graisses lors de leur vie dans les fleuves et les estuaires pour leur future migration, sont particulièrement concernées.
Stables, trés peu solubles dans l'eau mais très solubles dans les graisses, ils sont difficilement éliminés dans les urines et s'accumulent dans l'organisme.
Plus de détails sur l'article Wikipedia
]]>Le biologiste Robert Bellé a mis au point un test capable de détecter les molécules cancérigènes dans les pesticides. Les pouvoirs publics lui ont répondu par un pesant silence.
Il y a six ans, dans le cadre de recherches sur les effets de certains pesticides sur la reproduction des oursins, financées par la Région Bretagne, l’équipe de Roscoff découvre, un peu par hasard, le caractère cancérigène de l’herbicide Round-up (1). Celui-ci est commercialisé par la firme Monsanto et autorisé sous condition par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). « Ce pesticide s’est révélé agir sur le cycle cellulaire même à des doses 500 à 2 500 fois inférieures à celles recommandées par le fabricant pour son usage en herbicide. Or, il est aujourd’hui admis que les cancers humains sont imputables, à leur origine, à un défaut de fonctionnement du cycle cellulaire, ce processus universel qui permet la duplication des cellules et le développement de tout organisme », explique le biologiste, qui n’a pas particulièrement la fibre écologiste.Robert Bellé ne cache pas sa colère de constater que, malgré les preuves scientifiques des risques cancérigènes du Round-up, rien ne bouge, ni du côté des pouvoirs publics, ni dans la communauté scientifique. « On continue de trouver ce produit en vente libre dans toutes les jardineries, c’est incroyable ! » Les déconvenues du chercheur ne s’arrêtent pas là. Interloqué par cette découverte, il lance en 2002 un projet de recherche pour la mise en place d’un « test de criblage ». À partir du modèle de recherche établi pour le Round-up, ce test évalue le potentiel cancérigène de milliers de substances chimiques et combinaisons de substances entrant dans la composition des pesticides. Il sera cette fois possible de prévenir les causes de futurs cancers, pas seulement ceux liés au tabac ou à l’amiante.
Absence de financements
À Roscoff, équipe et matériel sont prêts. Un accord est signé avec une PME rennaise en vue d’une application technologique et commerciale immédiate du test en cas de succès. Restait à le financer. Pendant trois ans, les demandes de financements déposées à l’Agence nationale de la recherche sont rejetées. Incompétence ou discrète pression des lobbies ? « C’est dommage », soupire le chercheur. « Ce test permettrait de déterminer quels sont les produits à risque bien avant que les pathologies n’apparaissent. Et ce, quelle que soit la dose du produit testé. Pour le moment, un tel test n’existe pas. Le potentiel cancérigène des pesticides, s’il est avéré, est infiniment supérieur à celui de l’amiante pour la simple raison que l’ensemble de la population y est exposée et que les doses diffusées dans l’environnement depuis 50 ans sont très élevées ! »
Voir l'intégralité de l'article
* : Journal de la société de biologie vol. 201, n°3, 2007 : L’embryon d’oursin, le point de surveillance de l’ADN endommagé de la division cellulaire et les mécanismes à l’origine de la cancérisation. Voir le résumé ici par ex. ou les articles complets en anglais ici
]]>Documentaire de Marie-Monique Robin
(France, 2007, 1h48mn)Coproduction : ARTE France, Image et Compagnie, Productions Thalie, Office National du film du Canada, WDR
"Je n’ai jamais vu une société qui ait une influence aussi déterminante et à un niveau aussi élevé sur les autorités gouvernementales en charge de la réglementation que Monsanto avec ses OGM."
(l’essayiste Jeremy Rifkin)Monsanto, multinationale américaine née en 1901 à Saint-Louis, dans le Missouri, et d’abord spécialisée dans l’industrie chimique, est devenue en un peu plus d’un siècle le leader mondial des biotechnologies, en particulier sur le marché des organismes génétiquement modifiés (OGM). Elle détient les brevets de 90 % du maïs, du soja, du colza, ou du coton transgéniques cultivés dans le monde. Par le biais de rachats successifs, elle est en train de devenir le premier semencier de la planète et à terme, c’est la chaîne alimentaire toute entière qu’elle pourrait contrôler. Mais c’est d’abord avec le Round Up, son herbicide "total" (longtemps estampillé "biodégradable") qu’elle a commencé, à partir de 1974, à conquérir le monde. On lui doit aussi des produits aussi variés que le terrible Agent Orange, massivement déversé sur le Viêt-nam par l’armée américaine, les PCB (pyralène en France, interdit au début des années 80), l’aspartame ou les hormones de croissance (interdites en Europe et au Canada). Monsanto, avertit Marie-Monique Robin, est l’une des entreprises "les plus controversées de l’ère industrielle".
"Nourriture, santé, espoir" : sur son site, la firme de Saint-Louis promet une agriculture durable, aux rendements supérieurs, respectueuse de l’environnement. Journaliste d’investigation chevronnée, couronnée du Prix Albert-Londres en 1995, la réalisatrice a décidé de juger sur pièce, y compris en explorant le passé de l’entreprise. Sa première étape la mène à Anniston, en Alabama, où 40 % de la population, majoritairement noire, souffre de cancer. En 2002, Monsanto a été condamnée par la justice à lui verser 700 millions de dollars pour avoir dissimulé pendant des décennies la dangerosité des PCB…
Cobayes
Implacablement, d’Anniston jusqu’au Paraguay en passant par l’Inde, la Grande-Bretagne ou le Mexique, Marie-Monique Robin collecte des faits aussi alarmants qu’irréfutables et démonte point par point le discours de Monsanto. Elle démontre que, dans le dossier des OGM, les réglementations américaine et européenne ont été directement influencées, sans validation scientifique valable, par des alliés de la firme placés à des postes-clé au sein d’une administration tout sauf indépendante. Elle expose les stupéfiantes méthodes utilisées par la multinationale pour discréditer ses adversaires, mais aussi intimider les agriculteurs à domicile.
Elle laisse entrevoir enfin la catastrophe en germe dans les visées hégémoniques de Monsanto sur les semences du monde, dont les paysans indiens ou paraguayens subissent aujourd’hui les conséquences. "On ne devrait pas utiliser les citoyens comme des cobayes." Pour avoir exprimé ses inquiétudes à propos des OGM sur un plateau de la BBC, le biologiste Arpad Pusztaï fut licencié du jour au lendemain.
Quelques années plus tard, Le monde selon Monsanto donne une ampleur planétaire à cet avertissement.
Visualisable 7 jours sur Arte.fr
http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697 ... 1933560.ht
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